mercredi 26 mars 2014

La simplification pour le logement vue par l'Elysée

"Le changement, ce n’est pas simplement dans les mots, c’est dans les actes. Le choc de simplification, il doit donc être démontré." Tels sont les termes du François Hollande lors de son allocution à Toulouse pour présenter la simplification, notamment pour le logement.

Des propos qui tombent à pic après notre précédent article (Le prix des logements, les normes, le PTZ et les taux d'intérêt) qui relatait les propos des professionnels se plaignant de l'accumulation des normes dans la construction qui a pour effet l'augmentation des prix et la désolvabilisation des candidats acquéreurs. L'ambition du Président est de "simplifier pour construire plus et pour construire plus vite".

Aller plus vite.
Tout d'abord, les efforts sont portés sur la cession du foncier public et un an après l'adoption de la loi du 18 janvier 2013, la volonté de François Hollande "est de permettre qu’il y ait maintenant une application rapide du texte qui a été voté" ... on ne peut pas dire que simplification rime avec vitesse d'exécution.
Qu'à cela ne tienne, le Président souhaite montrer l'exemple des raccourcissements de délais : "Le permis de construire prend au moins 8 mois aujourd’hui, en moyenne, pour certaines opérations. C’est trop long." et de mettre Cécile Duflot à l'ouvrage :"la ministre du Logement devra nous présenter des mesures réglementaires avant le 1er mai prochain. Le 1er mai, c’est facile à retenir. Nous devons aboutir à un délai maximum de 5 mois pour tout permis de construire. Ceux qui peuvent être traités en deux mois le seront mais pour les permis de construire plus complexes, le maximum sera 5 mois." Autrement dit, rien de bien neuf pour les constructions individuelles dont les permis sont instruits en 2 mois, voire 3 en cas de périmètre particulier. 

La norme, c'est normal.
"Aujourd’hui, on compte 3 700 normes qui encadrent la construction d’une maison ou d’un immeuble. Le coût moyen de construction d’un logement de qualité en habitat collectif, c’est 2 000 euros du mètre carré. Selon les professionnels, le coût a augmenté de 50% en 10 ans et, pour une grande partie, à cause de l’inflation des normes. La norme, et c’est normal, garantit qu’un certain nombre de prescriptions soient imposées mais elle aboutit à ce que le coût de la construction soit relevé." Les bases sont posées et rejoignent l'analyse des professionnels du secteur, voyons quelles sont les propositions du Président pour simplifier la construction.
" Prenons l’exemple du parking. Bien sûr qu’il est nécessaire d’avoir des parkings quand il y a des immeubles collectifs. Mais un parking souterrain, c’est 20 000 € de surcoût par logement. Nous avons donc déjà pris une ordonnance pour les parkings et nous irons plus loin encore parce que nous nous apercevons qu’il nous faut assouplir encore cette règle en collaboration avec les élus.
Pour les normes en matière de construction, des propositions sont en train d’être préparées par la ministre du Logement, avec les professionnels du secteur." Nous voilà rassurés, le changement avance ...

Pour ceux qui pourraient imaginer que cet article est une parodie, nous vous invitons à lire l'intégralité de l'allocution du Président sur le site officiel de l'Elysée : Allocution de M. le Président de la République à Toulouse.

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Crédit photo Le Point

mardi 4 mars 2014

Le prix des logements, les normes, le PTZ et les taux d'intérêt


Dans la seconde heure de l’émission Votre Maison sur RMC, Christian PESSEY et François SOREL s’intéressent à la crise du logement avec l’alarmante baisse du nombre de mises en chantier de logements neufs et de permis de construire accordés.
Autour de la table : Bruno POULARD, rédacteur en chef de Batiweb et Cyberarchi, Bertrand SABLIER, délégué général de la Fédération Française du Bâtiment, Maël BERNIER, responsable de la communication chez Empruntis (site de courtage en ligne) et Dominique De SAUZA, Président de l’Union des Constructeurs Immobiliers.

Voici quelques extraits du débat :

Bertrand SABLIER : «Il y a véritablement une crise du logement aujourd’hui, on estime qu’il manque environ 1 million de logements et ce retard n’est pas rattrapé malgré les engagements du Président de la République à construire 500 000 logements par an. Les attentes de nos concitoyens ne sont pas satisfaites avec seulement 330-340 000 constructions. Les conséquences de cette situation c’est que les ménages modestes ne peuvent accéder à la propriété, les chômeurs ne peuvent pas se permettre la mobilité, certaines entreprises ne peuvent pas loger leurs salariés. »

Dominique de SAUZA : « Les prix ont atteint aujourd’hui un niveau qui désolvabilise de nombreux acquéreurs, mais ceci est essentiellement dû à l’empilement réglementaire et normatif qu’a subi le secteur de la construction depuis une douzaine d’années pour, certes, donner des habitations plus performantes thermiquement et phoniquement, mais le seuil du supportable est lui aussi atteint. Parallèlement à cette évolution, le coût du foncier a fortement augmenté. »

Bertrand SABLIER : « La différence de prix au m2 selon les villes montre bien que ce n’est pas le travail des promoteurs qui fait les prix mais bien le coût du foncier. Quant aux normes, elles partent d’un bon sentiment, souvent d’économie d’énergie, de sécurité, ou d’accessibilité, mais elles impactent sur le prix, directement et indirectement avec des constructeurs qui doivent se former. Et le pire, c’est que pour l’ancien on entend de plus en plus parler d’obligation de travaux. Avec la norme sur l’accessibilité dans tous les logements, on tombe dans l’excès, il faut que tout bâtiment devienne accessible dans les 4 ans alors que le secteur public, sensé donner l’exemple, s’est repoussé lui-même la mise en œuvre de cette norme en 2024 ! »

Bruno POULARD : « Le prix et le confort phonique sont devenus des critères essentiels, la conformité aux normes sont des charges en moins pour la suite

Maël BERNIER : « Les taux d’emprunt sont effectivement bas, mais les critères d’endettement pour les banques restent à 33% des revenus. Le niveau des prix élimine de fait de nombreux potentiels acquéreurs. Il existe des dispositifs pour aider à l’achat, le PTZ par exemple, mais les gouvernants ont tellement rabaissé la limite des conditions de revenus pour l’obtenir que ceux qui sont eligibles à ce prêt à taux zéro n’ont pas les moyens d’acheter. Pour couronner le tout, les droits de mutation vont augmenter au 1er mars, ajoutant encore des frais à l’acquisition

François SOREL : « On se demande si les gouvernants veulent vraiment qu’on utilise ces prêts pour l’acquisition d’un logement ».

Bertrand SABLIER : « Le prêt à taux zéro, créé en 1996 par P.A. PERISSOL, a permis à 1 million de personnes d’en profiter, essentiellement des jeunes. Le fait d’avoir raboté les conditions d’accès à ce prêt de façon drastique est un drame pour les jeunes générations qui ne peuvent plus bénéficier de cet outil. »

Maël BERNIER : « Aujourd’hui les banques ne prêtent plus sans apport, il faut au moins être en mesure de payer les frais de notaire. Les taux en février 2014 tournent autour de 3,35%. Le taux d’endettement ne doit pas dépasser 33%, autrement dit, un couple qui gagne 3000 a une capacité de remboursement de 1000. La situation professionnelle de l’emprunteur est très importante, le CDI est un bon passeport vers le crédit. Il faut éviter tout découvert dans les mois qui précèdent la demande de crédit. Une épargne régulière, ne serait-ce que minime, est un bon exemple de gestion en « bon père de famille ». Les taux d’emprunt devraient rester bas jusqu’en juin, mais le poids de la dette française va finir par peser et se faire ressentir par les banques. »

Retrouvez le podcast de cette émission ici: Votre maison

Les vacances d'hiver sont aussi culturelles

Le festival Sancy Snow Jazz se poursuit dans 10 communes du massif du Sancy . Sur la semaine, plus de 70 concerts ont lieu entre l'après-midi et tard dans la nuit, pour une ambiance toujours très appréciée des skieurs et amateurs de Jazz.
Un festival qui réunit la crème du swing depuis 24 ans.
Voir le reportage sur France 3: Le Sancy Snow Jazz anime les communes du Sancy

https://www.facebook.com/arvernha.resorts

lundi 3 mars 2014

Succès fulgurant des vacances de neige en Auvergne

Le 20h de TF1 consacrait un reportage sur la bonne santé du tourisme hivernal dans le Sancy, qui se porte bien grâce à des prix plus attractifs que sur les autres massifs et qui rend ainsi les vacances au ski accessibles à tous. Du coup la saisons d'hiver se déroule à merveille avec des clients au rendez-vous sur les pistes enneigées du massif du Sancy.
Voir le reportage de TF1: Le succès fulgurant des stations de ski auvergnates.

http://www.aip-sancy.com/index.php?page=contenu&id=6&idmenu=6